24 septembre 2007
4ème point de l’ordre du jour
Débat thématique sur le les situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil des droits de l’homme.
Intervenant: M. Mohamed Mayara au nom de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (WIFDY)
Monsieur le Président,
La Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (WIFDY) considère qu’au moment ou la promotion des droits de l’homme et le renforcement des libertés fondamentales connaissent une expansion et un certain renforcement dont nous ne pouvons que nous féliciter, la situation des droits de l’homme reste toujours critique au Sahara Occidental, ce qu’illustrent la pratique systématique de la torture et le nombre important de détenus sahraouis qui souffrent de la surpopulation carcérale.
Des centaines de détenus sahraouis, dont la grande majorité est constituée de prisonniers politiques sont placés arbitrairement à l’isolement et soumis à un traitement particulièrement discriminatoire ou bon nombre d’entre eux se trouvent en détention sans inculpation, ni jugement aucuns. Les droits particuliers reconnus aux prisonniers politiques sont, au Maroc, ignorés.
La quasi totalité des personnes arrêtées ne sont jamais jugées ni condamnées et les personnes portées disparues sont celles qui ont été arrêtées, au fil des années par les forces d'occupation et dont la détention n'est pas reconnue par les autorités marocaines. De nouveaux éléments laissent penser que certains, voire de nombreux disparus seraient toujours en vie et incarcérés dans les multiples centres secrets au Maroc.
Malgré les campagnes orchestrées à grand frais par le Maroc pour faire croire au changement et à une prétendue « ouverture démocratique », les autorités marocaines continuent de limiter considérablement le mouvement des citoyens sahraouis et d’interdire toute activité associative ou politique. Moi-même qui vous parle je représente, à El Aiun, capitale du Sahara Occidental occupé, le Comité sahraoui des familles des martyrs dans les centres secrets au Maroc, une association interdite d’activité qui regroupe en son sein des dizaines de familles qui ne demandent rien d’autre que l’établissement de la vérité sur le sort des centaines de disparus, des certificats de décès pour ceux dont la mort est établie et la remise de leurs dépouilles à leurs familles.
Ces réalités rendent indispensable une stratégie d’ensemble pour la défense et la mise en œuvre des droits de l’homme au Sahara Occidental. Pour cela il est nécessaire de publier , il n’en est que temps, le rapport du Haut Commissariat des Nations Unies suite à la visite effectuée dans la région en mai 2006 mais aussi, il incombe à la Communauté internationale d'user de tous les moyens de pression afin que le gouvernement marocain cesse de réprimer les populations civiles sahraouies et respecte ses engagements internationaux.
Je vous remercie