23.9.09

12ème Session Conseil DH à Genève. Intervention FSM





FEDERATION SYNDICALE MONDIALE (FSM)

12ème Session du Conseil des Droits de l’Homme (14 septembre-02 octobre 2009 à Genève)


Point de l’ordre du jour: Organismes et mécanismes de protection des droits de l’homme

23 septembre 2009

Orateur : Abba Salek El Haissan

Monsieur le Président,

La Fédération Syndicale Mondiale considère qu’au moment ou la promotion des droits de l’homme et le renforcement des libertés fondamentales connaissent une expansion et un certain renforcement dont nous ne pouvons que nous féliciter, au Sahara Occidental la répression continue d’être fortement dénoncée avec force.

Depuis quelques temps les dépassements contre la population sahraouie sont plus intenses: interdiction de sortie vers l’étranger, comme pour les 6 jeunes sahraouis qui ont été empêchés, le 06 août dernier, par les autorités marocaines de se rendre à Londres pour participer à une conférence sur la question du Sahara Occidental à l’initiative de l’organisation « Talk together », mais aussi les agressions, la pratique de la torture, les enlèvements et disparitions qui se sont accentués ces jours –ci à El Aiun, Boujdour et Smara.

Les défenseurs sahraouis des droits humains constituent une cible de choix pour les autorités marocaines qui n’ont cessé, au cours de ces derniers temps, de multiplier les mesures d’intimidations à leur encontre.

La réalité est qu’il en résulte pour les sahraouis qui réclament, à travers des manifestations pacifiques le droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance, des harcèlements, des sanctions économiques et des procès entachés d’irrégularités Comme celui du défenseur sahraoui des droits de l’homme Naama Asfari, qui a été condamné il y a deux semaines à 4 mois de prison ferme pour ses opinions politiques en faveur du droit du peuple sahraoui à l’indépendance.

Monsieur le Président,

La situation au Sahara Occidental a été si bien résumée par la mission du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme qui, dans les recommandations de son rapport de mai 2006, souligne je cite : « Le droit d'autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental doit être assuré et mis en place sans attendre car toutes les violations des droits de l’homme se nourrissent de la non- application de ce droit »
Actuellement, et conformément au droit international, le Sahara Occidental jouit du statut de territoire comme le prévoit l’article 73 de la Charte des Nations Unies et la responsabilité de l’Espagne dans le conflit qui oppose le peuple sahraoui au Maroc demeure entière.

Pour l’instant Les autorités marocaines ne semblent pas pressées de prendre des mesures concrètes pour faire la lumière sur les atteintes aux droits humains dans les territoires du Sahara Occidental, ni, pour faire la lumière sur les disparus sahraouis qui se comptent par centaines, et dont leurs parents sont sans aucune nouvelle d’eux depuis le début du conflit en 1975, ni encore moins pour établir les responsabilités concernant ces pratiques afin de traduire en justice leurs auteurs présumés.


La situation catastrophique des droits de l’homme au Sahara Occidental appelle à l’élargissement des attributions de la MINURSO pour que la mission onusienne puisse intervenir pour la protection des populations sahraouie.


Je vous remercie